In Opening : MODJO
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La Setlist du Concert
Le second artiste à se présenter sur scène un peu plus tard va lui récolter les suffrages d’un public déjà beaucoup plus nombreux, il s’agit de Dustin Wong un artiste qui va jouer seul, assis sur sa chaise, armé d’une guitare électrique et d’une rangée de pédales. Son style musical est simple : Faire des boucles avec sa guitare sauf que dans son cas le son qui en ressort m’a fait penser assez souvent à du synthé plus qu’à de la guitare. J’ai appelé son set de 40 minutes « DISGRESSIONS ASIATIQUES ». En effet la musique proposée m’a tout simplement fait penser à une atmosphère ou plutôt un univers asiatique avec un gros côté musique progressive. Problème, on se lasse très vite, pour ma part après 1 ou 2 morceaux, j’ai l’impression d’écouter sans cesse la même chose. Trop d’artistes se sont emparés de cette manière de jouer en concert surtout lorsqu' ils sont seuls sur scène. Quelques rares s’en sortent admirablement comme St Vincent mais concernant Dustin Wong, je suis sceptique car l’impression de lassitude m’est vite apparue. En tout cas le public lui a apprécié car Dustin reviendra pour 1 rappel ce qui est assez rare pour une première partie.
Place maintenant à Deerhoof devant une salle bien sûr bondée. Je ne m’en étais pas rendu compte il y a deux ans mais la chanteuse du groupe Satomi Matsuzaki est vraiment minuscule plantée devant nous avec sa basse Hoffner autour du cou. Décrire un concert de Deerhoof est tout simplement hyper difficile car on évolue dans un univers baroque et non conformiste, un peu comme Yo La Tengo par exemple. J’avoue que je n’arrive pas sur disque ou CD à vraiment me passionner pour leur musique, sur scène tout est différent.
Tout d’abord , plus que Satomi la chanteuse de poche, il y a le batteur qui impressionne par son style et aussi par sa manière de communiquer avec le public parisien, il va nous rappeler que Deerhoof était déjà venu par le passé participer aux Villettes Soniques . Mais plus encore ce sont les deux guitaristes qui vont faire une grande partie du spectacle car avec eux la musique se fait sauvage, presque grunge, en tout cas assez loin de l’univers presque propre que l’on retrouve sur disque. C’est donc un peu cela que l’on retrouve ce soir en live, de la pop bizarroïde ou la voix acidulée de Satomi donne un caractère ludique et enfantin en contraste avec les deux dingues arc-boutés sur leurs guitares et c’est aussi cela qui fait le charme de Deerhoof en concert. J’ai trouvé tout de même Satomi assez réservé ce soir mais nous aurons tout de même droit à quelques gestuelles assez spéciales de sa part ressemblant aux exercices que les ouvriers Japonais pratiquent devant leur usine. Deux rappels pour conclure le set avec bien sûr une reprise des Ramones, cette fois ce sera Pinhead !