Première Partie : Gallops + Nelson + Lower Dens
« Une nouvelle salle, la Gaité Lyrique, pour accueillir un de mes groupes préférés du moment: Deerhunter. Hélas cette soirée ne comporte pas moins de 4 groupes! On peut se demander l’intérêt de faire cela si ce n’est que de toute façon l’artiste en tête d’affiche n’aura pas le loisir de mener son concert comme bon lui semble ; horaires obligent. Surtout que cette série de concerts est suivie d’une autre soirée donc….
Prudent, je me contente de me garer en périphérie de Paris, je prends sagement le métro et un quart d’heure plus tard, je suis Boulevard Réaumur Sébastopol, tout près de la Gaité Lyrique. Le grand bâtiment assez majestueux se dresse devant un square. Neuf, beau et classieux, mais avec une organisation pas tout à fait au point. On entre dans le bâtiment où il est difficile de trouver l’entrée du concert, savoir s’il y a une file d’attente, cela sent le rodage à plein nez. Au bout d’un quart d’heure on nous indique enfin où se mettre puis 10 minutes plus tard on passe le contrôle puis on passe une porte sur la gauche et c’est enfin deux étages plus hauts que l’on débouche enfin sur une très grande salle. Est t’on arrivé ? Pas encore, car dans cette salle se trouve un énorme cube qui se trouve être la salle de concert proprement dite. Encore dix minutes à patienter puis on entre dans ce cube pas vraiment attrayant, mais certainement fonctionnel, on découvre les lieux, la scène est grande et à bonne hauteur sinon c’est juste un grand cube moderne avec des panneaux lumineux sur les côtés.
Quatre groupes! Cela exige une logistique précise! C’est donc relativement tôt dans la soirée que Gallops, un groupe Gallois, fait son apparition devant un parterre encore assez clairsemé malgré le fait que la soirée soit sold out. Une des caractéristiques du groupe c’est qu'ils proposent un set uniquement instrumental. La vue des deux synthés avait de quoi faire peur, mais en vérité les musiciens jouent aussi et beaucoup plus souvent de la guitare. Pas de bassiste dans le groupe par contre j’ai trouvé le batteur intéressant. La musique de Gallops n’est pas désagréable. La musique du groupe est qualifiée de Math Rock, oui on peut dire cela. Le mélange de l’électronique et des guitares est bien agréable et les deux derniers morceaux joués par le groupe se révèleront vraiment intéressants. À voir certainement dans une autre configuration, plus petite salle par exemple. 27 minutes de concert pas plus.
Maintenant c’est au tour de Nelson d’investir la scène. Le nom ne m’est pas inconnu et pour cause je les ai vus deux fois, en janvier 2007, tout d’abord, ils ouvraient pour The Fratellis et en 2008 où ils faisaient cette fois la première partie de Wolf Parade. J’avoue que je n’en ai pas un grand souvenir et le concert de ce soir va une fois de plus le prouver. Les membres du groupe sont forts sympathiques, mais leur musique est tellement…. peu originale voire terne, que je ne sais pas quoi dire. Ce n’est même pas mauvais, non, mais je n’arrive pas à éprouver ne serait ce qu’une once d’émotion à l’écoute de leurs chansons. J’ai l’impression qu’ils n’arrivent pas à trouver leur style. Bref Nelson une fois de plus ne convainc pas, surtout avec ses nouveaux morceaux.
Le groupe qui s’annonce, lui est beaucoup plus intéressant, il s’appelle Lower Dens et leur set d’une grosse trentaine de minutes m’a bien séduit. Deux guitares et une basse pour une musique austère, mais puissante et sonique surtout, le groupe aurait d’ailleurs mérité de bénéficier d’une sonorisation plus puissante. À revoir dans une petite salle.
Place maintenant à la tête d’affiche de la soirée: Deerhunter. La salle est bien sûr comble maintenant soit environ 800 personnes lorsque l’on voit arriver Bradford Cox affublé d’un pantalon à carreaux qui aurait semblé ridicule sur tout autre que lui. Je le savais, mais c’est presque une frustration de voir que le groupe expédie presque Desire Lines si extraordinaire sur l’album Halcyon Digest. La version live est bonne sans plus, manque la montée en puissance finale du morceau. Mais tout compte fait, cela est peut-être un bien, car ce qui va suivre va nous plonger une fois de plus dans un état proche de l’hypnose, en tout cas pour moi. Car jusqu’au rappel ce sera un voyage en apnée auquel nous allons être conviés. Le son au premier rang est tout simplement énorme, il couvre tout et vous submerge comme si c’était un tsunami. On retient deux choses principalement avec tout d’abord un énorme son de basse provenant du taciturne, mais souriant Josh Fauver qui apporte sans que l’on s’en rende bien compte une assise permettant à Bradford de commettre toutes sortes de digressions musicales. Lorsque pendant de longues minutes on plane carrément à 10 km, il y a toujours ce petit signal d’alarme, la basse de Josh, qui maintient un lien avec le réel. Pour ma part, le spectacle va véritablement débuter avec un Revival somptueux puis ce sera Kids et une des premières envolées vers la stratosphère, il n’y a plus que ce mur de son qui nous entoure et qui occulte le reste, La meilleure chose à faire est de fermer les yeux pour ne pas se laisser distraire. Onirique et bruitiste, l’univers de Deerhunter n’est comparable à aucun autre groupe.
Prudent, je me contente de me garer en périphérie de Paris, je prends sagement le métro et un quart d’heure plus tard, je suis Boulevard Réaumur Sébastopol, tout près de la Gaité Lyrique. Le grand bâtiment assez majestueux se dresse devant un square. Neuf, beau et classieux, mais avec une organisation pas tout à fait au point. On entre dans le bâtiment où il est difficile de trouver l’entrée du concert, savoir s’il y a une file d’attente, cela sent le rodage à plein nez. Au bout d’un quart d’heure on nous indique enfin où se mettre puis 10 minutes plus tard on passe le contrôle puis on passe une porte sur la gauche et c’est enfin deux étages plus hauts que l’on débouche enfin sur une très grande salle. Est t’on arrivé ? Pas encore, car dans cette salle se trouve un énorme cube qui se trouve être la salle de concert proprement dite. Encore dix minutes à patienter puis on entre dans ce cube pas vraiment attrayant, mais certainement fonctionnel, on découvre les lieux, la scène est grande et à bonne hauteur sinon c’est juste un grand cube moderne avec des panneaux lumineux sur les côtés.
Quatre groupes! Cela exige une logistique précise! C’est donc relativement tôt dans la soirée que Gallops, un groupe Gallois, fait son apparition devant un parterre encore assez clairsemé malgré le fait que la soirée soit sold out. Une des caractéristiques du groupe c’est qu'ils proposent un set uniquement instrumental. La vue des deux synthés avait de quoi faire peur, mais en vérité les musiciens jouent aussi et beaucoup plus souvent de la guitare. Pas de bassiste dans le groupe par contre j’ai trouvé le batteur intéressant. La musique de Gallops n’est pas désagréable. La musique du groupe est qualifiée de Math Rock, oui on peut dire cela. Le mélange de l’électronique et des guitares est bien agréable et les deux derniers morceaux joués par le groupe se révèleront vraiment intéressants. À voir certainement dans une autre configuration, plus petite salle par exemple. 27 minutes de concert pas plus.
Maintenant c’est au tour de Nelson d’investir la scène. Le nom ne m’est pas inconnu et pour cause je les ai vus deux fois, en janvier 2007, tout d’abord, ils ouvraient pour The Fratellis et en 2008 où ils faisaient cette fois la première partie de Wolf Parade. J’avoue que je n’en ai pas un grand souvenir et le concert de ce soir va une fois de plus le prouver. Les membres du groupe sont forts sympathiques, mais leur musique est tellement…. peu originale voire terne, que je ne sais pas quoi dire. Ce n’est même pas mauvais, non, mais je n’arrive pas à éprouver ne serait ce qu’une once d’émotion à l’écoute de leurs chansons. J’ai l’impression qu’ils n’arrivent pas à trouver leur style. Bref Nelson une fois de plus ne convainc pas, surtout avec ses nouveaux morceaux.
Le groupe qui s’annonce, lui est beaucoup plus intéressant, il s’appelle Lower Dens et leur set d’une grosse trentaine de minutes m’a bien séduit. Deux guitares et une basse pour une musique austère, mais puissante et sonique surtout, le groupe aurait d’ailleurs mérité de bénéficier d’une sonorisation plus puissante. À revoir dans une petite salle.
Place maintenant à la tête d’affiche de la soirée: Deerhunter. La salle est bien sûr comble maintenant soit environ 800 personnes lorsque l’on voit arriver Bradford Cox affublé d’un pantalon à carreaux qui aurait semblé ridicule sur tout autre que lui. Je le savais, mais c’est presque une frustration de voir que le groupe expédie presque Desire Lines si extraordinaire sur l’album Halcyon Digest. La version live est bonne sans plus, manque la montée en puissance finale du morceau. Mais tout compte fait, cela est peut-être un bien, car ce qui va suivre va nous plonger une fois de plus dans un état proche de l’hypnose, en tout cas pour moi. Car jusqu’au rappel ce sera un voyage en apnée auquel nous allons être conviés. Le son au premier rang est tout simplement énorme, il couvre tout et vous submerge comme si c’était un tsunami. On retient deux choses principalement avec tout d’abord un énorme son de basse provenant du taciturne, mais souriant Josh Fauver qui apporte sans que l’on s’en rende bien compte une assise permettant à Bradford de commettre toutes sortes de digressions musicales. Lorsque pendant de longues minutes on plane carrément à 10 km, il y a toujours ce petit signal d’alarme, la basse de Josh, qui maintient un lien avec le réel. Pour ma part, le spectacle va véritablement débuter avec un Revival somptueux puis ce sera Kids et une des premières envolées vers la stratosphère, il n’y a plus que ce mur de son qui nous entoure et qui occulte le reste, La meilleure chose à faire est de fermer les yeux pour ne pas se laisser distraire. Onirique et bruitiste, l’univers de Deerhunter n’est comparable à aucun autre groupe.
Bradford possède le don, il faut bien parler de cela, qui lui permet par moment d’élever un concert à un niveau qu’aucune composition enregistrée en studio n’atteindra. La première partie de concert fait la part belle à Halcyon Digest bien sur, mais je suis étonné de l’absence de Never Stops que le groupe jouait chaque fois. Petite incursion vers Rainwater Cassette Exchange avec le titre éponyme. Et puis le moment de grâce une fois de plus qui arrive avec Nothing Ever Happened. Comment décrire ce bijou en live ? Montée progressive en puissance, le son qui vous entoure, à chaque fois, de plus en plus fort du moins c’est l’impression que l’on s’en fait et puis les variations presque insignifiantes pour un non-initié (c’est un peu pompeux je sais..). Ce sont ces infimes variations qui font monter le plaisir d’autant plus que la version live me semble beaucoup plus longue que celle du CD. Bradford joue la plupart du temps les yeux fermés, légèrement en retrait de son micro, il est dans son truc tout simplement et si on ne peut pas dire que ce soit un guitare héro, son style est assez unique et on s’aperçoit en fin de compte qu'il est un guitariste hors pair, mais toujours sans en avoir l’air. La première partie du set va se terminer par le céleste We Would Have Laughed.
Curieusement, alors que généralement les rappels de Deerhunter sont prétextes à une orgie sonore et à un bordel un peu désorganisé sur scène comme lorsqu’ils donnent leurs instruments à des spectateurs et les font monter sur scène pour un final apocalyptique. Ce soir nous aurons droit à une fin bien plus tranquille... presque décevante quand même, avec le planant Agoraphobia avant de terminer par le très bon Octet sans que malheureusement le concert ne finisse dans une débauche monstrueuse de sons et d’improvisations.
Mais quel grand concert tout de même, presque 1 h 30 sans (ou presque) fausses notes,. Alors que les trois autres musiciens ont déjà quitté la scène, Bradford remercie la salle, pose sa guitare et puis il prend la setlist cachée derrière son retour et viens me la donner avec une petite tape amicale sur l’épaule. Sympa !!
Direction le merchandising où je fais une razzia de tee-shirts, puis on quitte la salle pour finir, comme de nombreux spectateurs, en discutant devant la Gaité Lyrique. Je retrouve d’ailleurs les deux filles du groupe Beatmark avec qui je vais discuter quelques minutes. Belle soirée pour un grand groupe. La prochaine fois cela sera pourquoi pas le Trianon ou la Cigale ? »
Curieusement, alors que généralement les rappels de Deerhunter sont prétextes à une orgie sonore et à un bordel un peu désorganisé sur scène comme lorsqu’ils donnent leurs instruments à des spectateurs et les font monter sur scène pour un final apocalyptique. Ce soir nous aurons droit à une fin bien plus tranquille... presque décevante quand même, avec le planant Agoraphobia avant de terminer par le très bon Octet sans que malheureusement le concert ne finisse dans une débauche monstrueuse de sons et d’improvisations.
Mais quel grand concert tout de même, presque 1 h 30 sans (ou presque) fausses notes,. Alors que les trois autres musiciens ont déjà quitté la scène, Bradford remercie la salle, pose sa guitare et puis il prend la setlist cachée derrière son retour et viens me la donner avec une petite tape amicale sur l’épaule. Sympa !!
Direction le merchandising où je fais une razzia de tee-shirts, puis on quitte la salle pour finir, comme de nombreux spectateurs, en discutant devant la Gaité Lyrique. Je retrouve d’ailleurs les deux filles du groupe Beatmark avec qui je vais discuter quelques minutes. Belle soirée pour un grand groupe. La prochaine fois cela sera pourquoi pas le Trianon ou la Cigale ? »
Deerhunter est un groupe de rock expérimental formé à Atlanta en 2001. Le groupe est concentré sur la personnalité tourmentée du chanteur-guitariste Bradford Cox. Leur musique, d'abord inspirée du punk, du rock garage et du noise...... Le nom Deerhunter venait de la bande du premier batteur, Dan Walton, qui a été demandé de quitter le groupe au début de sa carrière. Cox, atteint comme Joey Ramone du rare syndrome de Marfan (d’où son extrême maigreur), est de nature particulièrement fragile et note ses influences, en Echo & The Bunnymen, Brian Eno, David Bowie et My Bloody Valentine. Les fans de Sonic Youth devraient trouver de quoi décoller avec les comptines étranges et noisy de Deerhunter...
(www.myspace.com/deerhunter)
Album
• Fluorescent Grey (2007)
• Rainwater Cassette Exchange (2009)
2005: "Turn It Up Faggot"/Deerhunter
2007: Cryptograms
2008: Microcastle / Weird Era Cont.
2007: Cryptograms
2008: Microcastle / Weird Era Cont.
2010 : Halcyon Digest
EP
• Fluorescent Grey (2007)
• Rainwater Cassette Exchange (2009)
* Bradford Cox - vocals, electronics, tapes, drum, acoustic slide guitar, bell set, accordion, electric guitar, piano, bass drum, gong
* Moses Archuleta – drums/percussion, synth/pads, electronics, treatments
* Josh Fauver - bass, piano, percussion, reverse guitar, vocals
* Lockett Pundt - synth bells, guitar, acoustic slide guitar, hammond organ, vocals
La Setlist du Concert
DEERHUNTER
60 Cycle Hum (New Song)
Desire Lines (Halcyon Digest - 2010)
Hazel St. (Cryptograms - 2007)
Don't Cry (Halcyon Digest - 2010)
Revival (Halcyon Digest - 2010)
Little Kids (Microcastle - 2008)
Memory Boy (Halcyon Digest - 2010)
Rainwater Cassette Exchange (Rainwater Cassette Exchange EP - 2009)
Nothing Ever Happened (Microcastle - 2008)
Helicopter (Halcyon Digest - 2010)
He Would Have Laughed (Halcyon Digest - 2010)
Encore
Cover Me (Slowly) (Microcastle - 2008)
Agoraphobia (Microcastle - 2008)
Octet (Cryptograms - 2007)
Desire Lines (Halcyon Digest - 2010)
Hazel St. (Cryptograms - 2007)
Don't Cry (Halcyon Digest - 2010)
Revival (Halcyon Digest - 2010)
Little Kids (Microcastle - 2008)
Memory Boy (Halcyon Digest - 2010)
Rainwater Cassette Exchange (Rainwater Cassette Exchange EP - 2009)
Nothing Ever Happened (Microcastle - 2008)
Helicopter (Halcyon Digest - 2010)
He Would Have Laughed (Halcyon Digest - 2010)
Encore
Cover Me (Slowly) (Microcastle - 2008)
Agoraphobia (Microcastle - 2008)
Octet (Cryptograms - 2007)
La durée du concert : 1h30
AFFICHE / PROMO / FLYER
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