Première Partie : Doug Paisley + JESSE SYKES
« Une soirée Fargo proposant une affiche assez alléchante en ce samedi 7 mai avec tout d’abord en tête d’affiche le groupe garage américain The Lords Of Altamont que je n’avais pas revu depuis 5 ans, c’était à la Maroquinerie et j’ai le souvenir d’un bon concert sans être vraiment extraordinaire. Depuis, il y a eu plusieurs passages en France et à Paris, mais j’ai fait l’impasse jusqu'à ce soir.
Petite fantaisie, j’ai acheté mon billet chez Fargo, un billet personnalisé comme on n’en voit plus, hélas, que je vais directement récupérer sur place en arrivant à la Flèche d’Or. Encore une fois, il n’y a pas trop de monde en ce début de soirée pour accueillir Doug Paisley un folkeux Canadien qui va nous servir un set pas désagréable de musique folk assez traditionnel pendant 32 minutes. Voix agréable, personnage sympa qui a du mal à se remettre du décalage horaire, bref il attire la sympathie.
La salle est bien remplie maintenant pour accueillir le second groupe, un des motifs de ma venue d’ailleurs, car j’ai un excellent souvenir du concert de Jesse Sykes il y a maintenant trois ans à la Maroquinerie. Son dernier album qui semble difficile d’accès au premier abord, est en fait une petite merveille de rock américain enflammé où les guitares sont reines. En vérité, le groupe s’appelle Jesse Sykes & The Sweet Hereafter. La notion de groupe est importante, car son compagnon Phil Wandscher tient une place prépondérante dans le groupe. Sa musique a souvent été qualifiée de Country/Folk/Americana. Moi de la country comme ça, j’aimerais en écouter tous les jours et me convertir à cette religion !!! Chez Jesse Sykes on retrouve un peu l’âme de Neil Young avec ses longues chevauchées électriques. Ce soir nous allons d’ailleurs être particulièrement gâtés, car le set sera particulièrement axé sur Marble Son le dernier album en date, ode à l’électricité. Le set commence presque en douceur avec le magnifique Weight Of Cancer. On se rend compte de la maestria de Phil Wandscher à la guitare, c’est le premier violon tandis que Jesse elle tient le rôle de chef d’orchestre . Intro douce et mélancolique donc avec cet instrumental. En quelques années la musique de Jesse c’est durcie sans pour autant perdre de sa poésie. Elle a gagné en complexité aussi avec ses changements de tempo et ses breaks incisifs. Petit regret cependant avec un son de guitare trop fort (ben oui ça m’arrive de dire cela) à la limite de la rupture quand on était comme moi juste dans l’axe de l’ampli. Je suis heureux quand je vais entendre les premières paroles de Comes To Mary un de mes morceaux préférés où la voix de Jesse émerveille tout simplement. Quand j’entends cette chanson, je pense à Marianne Faithfull (pour la voix). Jesse possède cette petite fêlure qui rend sa voix unique et précieuse. Retour Like Love Lust avec deux morceaux extraits de cet album et puis ce sera le magnifique Ceiling’s High, peut être le plus beau morceau de Marble Son. Impressionnant aussi The Sweet Hereafter. Le groupe qui entoure Jessie, est un bloc compact qui sans bruit (enfin façon de parler) forme un écrin pour Jesse et son compagnon. Le final sera tout simplement magnifique avec les deux longues fresques que sont Your Own Kind, tout d’abord, avec son intro qui annonce peu à peu la foudre avec un déluge de guitares et le final plus en douceur avec Wooden Roses. Fort est à parier que nombre de spectateurs, ce soir, venus pour les Lords ont été conquis par la dame. Je dis la dame, car c’est une forme de respect envers une artiste dont le talent n’est à mon avis pas assez reconnu. Ce qui est appréciable tout de même c’est que Jessie et ses Sweet Hereafter on pu jouer pendant une heure pleine.
Beaucoup de monde et grosse chaleur, la fin de soirée promet d’être chaude avec les Lords Of Altamont, chaude et agitée. Eux je les ai découverts en 2003 par l’intermédiaire de ce qui était à l’époque le meilleur label indépendant, j’ai nommé Sympathy For The Records Industry. À peine sur scène, Jack « The Preacher » Cavaliere avec ses grosses lunettes rondes et déjà à moitié debout sur son orgue qu’il va complètement incliner vers le public déclenchant de suite les hostilités dans la fosse. C’est avec The Split que le groupe a commencé son set, morceau archétype de leur musique c'est-à-dire une bonne dose de fuzz mêlée à l’orgue. Derrière, sur une estrade, une Go-Go danseuse en mini short et bottes noires va se trémousser pendant tout le concert, sans en être certain, il me semble qu’il s’agit de Moana Santana. Si le public est fortement agité, il n’y a rien de méchant pourtant, tout est dans la bonne humeur grâce aux Lords et à leur musique. Les Lords sont en vérité de faux durs, Jack au bout de deux morceaux nous voyant complètement à l’agonie au premier rang va tourner vers nous le ventilateur qui lui faisait face, tout cela avec un clin d’œil, sympa !! Mais l’attitude ne suffit pas et c’est la que la musique intervient. Bien sur rien de révolutionnaire dans leur rock garage, mais il est bon de constater que l’on prend un énorme plaisir, beaucoup plus qu’avec un groupe comme les vieillissants Fuzztones par exemple. Un seul petit regret : un son pas tout à fait à la hauteur, la guitare étant sous amplifiée à mon avis. Mais plus que du rock garage c’est à un concert de rock’n’roll tout court auquel les Lords nous ont conviés ce soir, on pense parfois aux New York Dolls ou Heartbreakers (Velvet). L’ambiance est au beau fixe, Jack va soudain se jeter dans la foule d’une manière presque inattendue, un peu plus tard il donnera ses lunettes à une fan dans le public. Mais ce qui me plait bien chez eux c’est le côté sympathique qu’il affiche avec le public, c’est un partage ce soir avec l’ambiance et la musique. Et franchement je sors enthousiaste de ce concert. Ces mecs font vivre l’esprit du rock garage tout en le débroussaillant un peu. Tiens un petit détail que j’ai noté, Jack à derrière lui une cabine Leslie, de plus en plus rare de nos jours. Fin du concert après un ultime et festif rappel, je réclame la set list au guitariste qui me la remet. À peine une heure de concert, mais on est complètement trempé dans l’étuve qu’est devenue ma Flèche d’Or.
Belle soirée, en tous cas. Merci à Fargo de l’avoir organisée. C’était tout simplement une réussite. »
Petite fantaisie, j’ai acheté mon billet chez Fargo, un billet personnalisé comme on n’en voit plus, hélas, que je vais directement récupérer sur place en arrivant à la Flèche d’Or. Encore une fois, il n’y a pas trop de monde en ce début de soirée pour accueillir Doug Paisley un folkeux Canadien qui va nous servir un set pas désagréable de musique folk assez traditionnel pendant 32 minutes. Voix agréable, personnage sympa qui a du mal à se remettre du décalage horaire, bref il attire la sympathie.
La salle est bien remplie maintenant pour accueillir le second groupe, un des motifs de ma venue d’ailleurs, car j’ai un excellent souvenir du concert de Jesse Sykes il y a maintenant trois ans à la Maroquinerie. Son dernier album qui semble difficile d’accès au premier abord, est en fait une petite merveille de rock américain enflammé où les guitares sont reines. En vérité, le groupe s’appelle Jesse Sykes & The Sweet Hereafter. La notion de groupe est importante, car son compagnon Phil Wandscher tient une place prépondérante dans le groupe. Sa musique a souvent été qualifiée de Country/Folk/Americana. Moi de la country comme ça, j’aimerais en écouter tous les jours et me convertir à cette religion !!! Chez Jesse Sykes on retrouve un peu l’âme de Neil Young avec ses longues chevauchées électriques. Ce soir nous allons d’ailleurs être particulièrement gâtés, car le set sera particulièrement axé sur Marble Son le dernier album en date, ode à l’électricité. Le set commence presque en douceur avec le magnifique Weight Of Cancer. On se rend compte de la maestria de Phil Wandscher à la guitare, c’est le premier violon tandis que Jesse elle tient le rôle de chef d’orchestre . Intro douce et mélancolique donc avec cet instrumental. En quelques années la musique de Jesse c’est durcie sans pour autant perdre de sa poésie. Elle a gagné en complexité aussi avec ses changements de tempo et ses breaks incisifs. Petit regret cependant avec un son de guitare trop fort (ben oui ça m’arrive de dire cela) à la limite de la rupture quand on était comme moi juste dans l’axe de l’ampli. Je suis heureux quand je vais entendre les premières paroles de Comes To Mary un de mes morceaux préférés où la voix de Jesse émerveille tout simplement. Quand j’entends cette chanson, je pense à Marianne Faithfull (pour la voix). Jesse possède cette petite fêlure qui rend sa voix unique et précieuse. Retour Like Love Lust avec deux morceaux extraits de cet album et puis ce sera le magnifique Ceiling’s High, peut être le plus beau morceau de Marble Son. Impressionnant aussi The Sweet Hereafter. Le groupe qui entoure Jessie, est un bloc compact qui sans bruit (enfin façon de parler) forme un écrin pour Jesse et son compagnon. Le final sera tout simplement magnifique avec les deux longues fresques que sont Your Own Kind, tout d’abord, avec son intro qui annonce peu à peu la foudre avec un déluge de guitares et le final plus en douceur avec Wooden Roses. Fort est à parier que nombre de spectateurs, ce soir, venus pour les Lords ont été conquis par la dame. Je dis la dame, car c’est une forme de respect envers une artiste dont le talent n’est à mon avis pas assez reconnu. Ce qui est appréciable tout de même c’est que Jessie et ses Sweet Hereafter on pu jouer pendant une heure pleine.
Beaucoup de monde et grosse chaleur, la fin de soirée promet d’être chaude avec les Lords Of Altamont, chaude et agitée. Eux je les ai découverts en 2003 par l’intermédiaire de ce qui était à l’époque le meilleur label indépendant, j’ai nommé Sympathy For The Records Industry. À peine sur scène, Jack « The Preacher » Cavaliere avec ses grosses lunettes rondes et déjà à moitié debout sur son orgue qu’il va complètement incliner vers le public déclenchant de suite les hostilités dans la fosse. C’est avec The Split que le groupe a commencé son set, morceau archétype de leur musique c'est-à-dire une bonne dose de fuzz mêlée à l’orgue. Derrière, sur une estrade, une Go-Go danseuse en mini short et bottes noires va se trémousser pendant tout le concert, sans en être certain, il me semble qu’il s’agit de Moana Santana. Si le public est fortement agité, il n’y a rien de méchant pourtant, tout est dans la bonne humeur grâce aux Lords et à leur musique. Les Lords sont en vérité de faux durs, Jack au bout de deux morceaux nous voyant complètement à l’agonie au premier rang va tourner vers nous le ventilateur qui lui faisait face, tout cela avec un clin d’œil, sympa !! Mais l’attitude ne suffit pas et c’est la que la musique intervient. Bien sur rien de révolutionnaire dans leur rock garage, mais il est bon de constater que l’on prend un énorme plaisir, beaucoup plus qu’avec un groupe comme les vieillissants Fuzztones par exemple. Un seul petit regret : un son pas tout à fait à la hauteur, la guitare étant sous amplifiée à mon avis. Mais plus que du rock garage c’est à un concert de rock’n’roll tout court auquel les Lords nous ont conviés ce soir, on pense parfois aux New York Dolls ou Heartbreakers (Velvet). L’ambiance est au beau fixe, Jack va soudain se jeter dans la foule d’une manière presque inattendue, un peu plus tard il donnera ses lunettes à une fan dans le public. Mais ce qui me plait bien chez eux c’est le côté sympathique qu’il affiche avec le public, c’est un partage ce soir avec l’ambiance et la musique. Et franchement je sors enthousiaste de ce concert. Ces mecs font vivre l’esprit du rock garage tout en le débroussaillant un peu. Tiens un petit détail que j’ai noté, Jack à derrière lui une cabine Leslie, de plus en plus rare de nos jours. Fin du concert après un ultime et festif rappel, je réclame la set list au guitariste qui me la remet. À peine une heure de concert, mais on est complètement trempé dans l’étuve qu’est devenue ma Flèche d’Or.
Belle soirée, en tous cas. Merci à Fargo de l’avoir organisée. C’était tout simplement une réussite. »
The Lords of Altamont est un groupe Hard Rock/Garage/Punk/Psychedelic de Los Angeles, USA, tout droit sorti des plus terrifiants recoins de la mythologie rock américaine. Leur univers apocalyptique est construit avec de délicieuses références garage (The Sonics), psychobilly (The Cramps) et punk (Stooges, Sex Pistols). Guitares en furie, cris, rythmiques en plomb et le son d’un Farfisa psychédélique. Indispensable pour tout amateur de R’n’R !!
To Hell With The Lords (2003)
Lords Have Mercy (2005)
The Altamont Sin (2008)
Midnight To 666 (2011)
Lords Have Mercy (2005)
The Altamont Sin (2008)
Midnight To 666 (2011)
Jake "The Preacher" Cavaliere - Vox/Organ
John "Big Drag" Saletra - Guitar
Shawn "Sonic" Medina - Bass
Harry Drumdini aka "Full Tilt" - Drums (formerly of punk psychobillies, The Cramps)
John "Big Drag" Saletra - Guitar
Shawn "Sonic" Medina - Bass
Harry Drumdini aka "Full Tilt" - Drums (formerly of punk psychobillies, The Cramps)
La Setlist du Concert
JESSE SYKES
La Setlist du Concert
THE LORDS OF ALTAMONT
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