Première Partie : Bunny & Cloud
« Il y a The Pretty Reckless au Trianon ce soir! The Pretty Reckless, le groupe hype du moment, mené par l’actrice et mannequin Taylor Momsen, dont on entend beaucoup plus parler pour ses fringues et ses frasques que pour sa musique. Tous ceux qui me connaissent pourraient légitimement se demander ce que je foutais là, au milieu des photographes de mode, des journalistes, et autres groupies hystériques. Alors on va se faire un petit flashback pour bien comprendre la situation.
Début 2011, je regarde Kick Ass, j’ai un coup de cœur sur la musique du générique, Make Me Wanna Die. Je ne regarde pas Gossip Girl, je ne lis pas Voici, mais je fais le rapprochement avec la gamine de dix-sept ans aperçue à la pub de Taratata. Je ne suis pas trop partante pour écouter l’album d’une actrice devenue chanteuse, pour être tout à fait honnête. Mais l’association de l’âge de la jeune fille et de cette voix éraillée m’intrigue, et me voilà en train d’écouter l’album Light Me Up. Encore, et encore. Puis de diriger mes pas vers le showcase FNAC fin mars. N’ayant pas voulu acheter une deuxième fois l’album que je possédais déjà, et n’étant pas non plus vraiment d’humeur à me mêler aux groupies hurlantes qui ne se tairont toujours pas lorsque Taylor ouvrira la bouche, j’étais loin et je n’ai rien vu (à part le guitariste Ben Phillips qui se baladait tranquillement dans le magasin avant le show, mais que je n’ai pas osé aborder). Mais les quatre chansons interprétées en acoustique, dans des conditions soniques assez précaires, m’ont quand même convaincue (putain, mais quelle voix quoi !) et si le concert privé au VIP Room le soir-même, très peu pour moi, j’ai sauté sur l’occasion du Trianon pour voir enfin le groupe au complet sur scène, deux mois après cet avant-goût.
Premier soulagement à mon arrivée boulevard de Rochechouart, dans la queue il n’y a pas que des filles, et la moyenne d’âge est plus élevée qu’à la FNAC. Entendons-nous bien, je ne déteste pas les ados, faut pas faire de généralité, mais le fait est qu’une bonne partie du public du showcase n’était pas là pour la musique, et les cris hystériques étaient franchement insupportables, surtout pour une prestation acoustique… J’arrive donc dans le Trianon (très jolie salle que je découvre pour la première fois, cela dit en passant), pendant la première partie assurée par les Parisiens de Bunny & Cloud. Les meilleurs moments me firent penser à Placebo, rapport à la voix, mais les pires m’évoquèrent Empyr (enfin, le peu que j’en connais). Le chanteur est trop bavard, le public pourtant ouvert finira par réclamer qu’il la ferme, mais le groupe reçut quand même un bon accueil général, dans un genre musical très différent de Pretty Reckless, trop électro et néo-métal à la fois pour mes petites oreilles (et le coup des masques sur scène, c’est pas nouveau). Mais enfin, j’ai vu bien pire comme première partie. Une heure après leur sortie de scène, le concert de TPR commence enfin. Le Trianon c’est pas le Bataclan, mais une heure c’est long, et il commence à faire bien chaud. J’ai lu pas mal de commentaires sur la toile dénigrant cette arrivée tardive de Taylor et son « comportement de rock star ». J’ai fait une bonne cinquantaine de concerts, j’ai certes connu plus rapide, mais l’installation du matos se fait pas non plus en trois secondes, et avec toutes les interviews qu’elle se tape partout, rien ne dit que Taylor était responsable de ce retard, alors de ce côté-là on lui laissera le bénéfice du doute.
The Pretty Reckless est enfin là, Ben Phillips à la guitare, co-auteur des chansons avec Taylor et le producteur Kato Khandwala, Mark Damon à la basse, stoïque, impassible, la classe à l’état pur, et Jamie Perkins à la batterie, dont la frappe sera un peu décevante vu le gabarit du monsieur, mais ce n’est pas un concert de métal non plus. Tous sont des musiciens confirmés, et j’aurai bien l’occasion de m’en rendre compte pendant cette (courte) soirée. Les gens hurlent « Taylor ! Taylor ! » (ont-ils oublié le nom du groupe qu’ils sont venus voir ? Enfin passons…). La voilà, et le quatuor attaque direct avec le très rock Since You’re Gone. La voix de Taylor impressionne, grave, rocailleuse (merci la cigarette cela dit, ça ne durera peut-être pas éternellement), plus brute que sur l’album, à la production un poil trop pop, trop lisse. L’éclairage est prévu pour mettre Taylor en avant, c’est dommage, mais je vois quand même assez bien les gars de là où je suis, au fond de la fosse, à l’abri des cris de groupies et de la fournaise. Un solo dès le premier titre, Ben me gâte, je craignais il est vrai que le concert manque un peu d’improvisation, du fait du jeune âge de Taylor. Mais le groupe tourne depuis deux ans et n’en est pas à son coup d’essai. Zombie arrive ensuite, un peu trop tôt dans le set à mon goût vu que c’est probablement ma préférée. Taylor chante les bras levés et se débarrasse de sa veste en cuir sous les cris du public. Tout cela manque parfois de naturel, mais comme elle a grandi devant les caméras, c’est difficile de le lui reprocher. Suivent des morceaux plus radio-friendly, comme Just Tonight, sur lesquels j’accroche moins, mais qui restent très bons, mélodiques et « vendeurs ». Le groupe s’attaque ensuite à une reprise de Supersonic d’Oasis, dont Taylor est fan. La façon dont elle adopte la posture scénique de Liam Gallagher est d’ailleurs impressionnante. Pas trop fan des Mancuniens, je dois avouer que je préfère même la version de TPR. Je n’en dirai pas autant pour la cover de Time Is Running Out qui suit, Taylor s’en sort avec les honneurs, mais ne s’attaquera pas à mon grand regret à la partie vocalement la plus dure, repartant sur Supersonic. Comme c’est un de mes titres préférés de Muse, je suis quand même très heureuse de ce choix de la part du groupe.
Premier soulagement à mon arrivée boulevard de Rochechouart, dans la queue il n’y a pas que des filles, et la moyenne d’âge est plus élevée qu’à la FNAC. Entendons-nous bien, je ne déteste pas les ados, faut pas faire de généralité, mais le fait est qu’une bonne partie du public du showcase n’était pas là pour la musique, et les cris hystériques étaient franchement insupportables, surtout pour une prestation acoustique… J’arrive donc dans le Trianon (très jolie salle que je découvre pour la première fois, cela dit en passant), pendant la première partie assurée par les Parisiens de Bunny & Cloud. Les meilleurs moments me firent penser à Placebo, rapport à la voix, mais les pires m’évoquèrent Empyr (enfin, le peu que j’en connais). Le chanteur est trop bavard, le public pourtant ouvert finira par réclamer qu’il la ferme, mais le groupe reçut quand même un bon accueil général, dans un genre musical très différent de Pretty Reckless, trop électro et néo-métal à la fois pour mes petites oreilles (et le coup des masques sur scène, c’est pas nouveau). Mais enfin, j’ai vu bien pire comme première partie. Une heure après leur sortie de scène, le concert de TPR commence enfin. Le Trianon c’est pas le Bataclan, mais une heure c’est long, et il commence à faire bien chaud. J’ai lu pas mal de commentaires sur la toile dénigrant cette arrivée tardive de Taylor et son « comportement de rock star ». J’ai fait une bonne cinquantaine de concerts, j’ai certes connu plus rapide, mais l’installation du matos se fait pas non plus en trois secondes, et avec toutes les interviews qu’elle se tape partout, rien ne dit que Taylor était responsable de ce retard, alors de ce côté-là on lui laissera le bénéfice du doute.
The Pretty Reckless est enfin là, Ben Phillips à la guitare, co-auteur des chansons avec Taylor et le producteur Kato Khandwala, Mark Damon à la basse, stoïque, impassible, la classe à l’état pur, et Jamie Perkins à la batterie, dont la frappe sera un peu décevante vu le gabarit du monsieur, mais ce n’est pas un concert de métal non plus. Tous sont des musiciens confirmés, et j’aurai bien l’occasion de m’en rendre compte pendant cette (courte) soirée. Les gens hurlent « Taylor ! Taylor ! » (ont-ils oublié le nom du groupe qu’ils sont venus voir ? Enfin passons…). La voilà, et le quatuor attaque direct avec le très rock Since You’re Gone. La voix de Taylor impressionne, grave, rocailleuse (merci la cigarette cela dit, ça ne durera peut-être pas éternellement), plus brute que sur l’album, à la production un poil trop pop, trop lisse. L’éclairage est prévu pour mettre Taylor en avant, c’est dommage, mais je vois quand même assez bien les gars de là où je suis, au fond de la fosse, à l’abri des cris de groupies et de la fournaise. Un solo dès le premier titre, Ben me gâte, je craignais il est vrai que le concert manque un peu d’improvisation, du fait du jeune âge de Taylor. Mais le groupe tourne depuis deux ans et n’en est pas à son coup d’essai. Zombie arrive ensuite, un peu trop tôt dans le set à mon goût vu que c’est probablement ma préférée. Taylor chante les bras levés et se débarrasse de sa veste en cuir sous les cris du public. Tout cela manque parfois de naturel, mais comme elle a grandi devant les caméras, c’est difficile de le lui reprocher. Suivent des morceaux plus radio-friendly, comme Just Tonight, sur lesquels j’accroche moins, mais qui restent très bons, mélodiques et « vendeurs ». Le groupe s’attaque ensuite à une reprise de Supersonic d’Oasis, dont Taylor est fan. La façon dont elle adopte la posture scénique de Liam Gallagher est d’ailleurs impressionnante. Pas trop fan des Mancuniens, je dois avouer que je préfère même la version de TPR. Je n’en dirai pas autant pour la cover de Time Is Running Out qui suit, Taylor s’en sort avec les honneurs, mais ne s’attaquera pas à mon grand regret à la partie vocalement la plus dure, repartant sur Supersonic. Comme c’est un de mes titres préférés de Muse, je suis quand même très heureuse de ce choix de la part du groupe.
Vient ensuite la très rock Goin’ Down, pendant laquelle à son habitude Taylor invite des fans (toujours des filles) sur scène et leur enlève leurs t-shirts. On adhère ou pas au côté provoc, je trouve ça sympa et en demanderait même un peu plus, c’est aussi ça le rock’n’roll, mais dans le cas de Pretty Reckless, ça a aussi tendance à occulter la musique, ce qui est regrettable. Si monter sur scène en soutif ne m’attire pas franchement, même pour me frotter contre la miss, en revanche, je ne peux retenir une pointe de jalousie lorsque les deux chanceuses iront faire la bise à Ben. J’ai 26 ans, je peux faire encore un peu ma groupie non ? Tant que je ne crie pas ^^. Retour à la normale, avec le bluesy My Medicine, qui met en valeur la voix de Taylor, un peu moins ses capacités à la guitare (c’est le seul titre où elle en aura une pendant le concert, et sa prestation à ce niveau tient quand même de la figuration, juste pour assurer la mélodie pendant que Ben se lâche).
L’album n’a que dix titres, la ballade You ne sera pas jouée, donc forcément la fin approche. Le public est déchaîné sur Make Me Wanna Die, même si beaucoup avaient du mal à comprendre Taylor lorsqu’elle s’adressait au public, tout le monde connaît les paroles du tube et chante en cœur (moi y compris). Une dernière bouffée de rock’n’roll avec Factory Girl, et c’est fini. Bien sûr il y a un rappel, mais réduit à son strict minimum, la ballade Nothing Left To Lose, touchante, parfaite pour un final, interprétée avec simplicité par Taylor et Ben, assis de part et d’autre de la batterie, ce dernier officiant à la guitare acoustique. Tout du moins au début, puisqu’après que Taylor ait fait chanté le public, Ben de retour à l’électricité nous gratifie d’un putain de solo.
Et c’est la vraie fin, 55 minutes, ultra court. Pour leur trouver des excuses, on pourra dire que Taylor n’a que dix-sept ans, une grosse tournée à assurer, une voix à préserver, et qu’on avait presque fait le tour de leurs chansons de toute façon, ils n’allaient pas jouer une heure de reprises non plus. Et une bonne partie des groupes tournent aux alentours de 1h15 actuellement, ils n’en étaient pas si loin. Pour ma part, je m’attendais à ce que ce soit court, et d’ailleurs pas forcément à ce que ce soit aussi bon, l’album étant bien moins rock. Donc je ressors pleinement satisfaite, mais je pourrais leur chercher toutes les excuses du monde, on ne peut pas nier que 55 minutes de set, c’est franchement juste. Ça passe pour l’instant car on peut les considérer comme « débutants » (tout au moins Taylor), mais ça pourrait vite devenir handicapant une fois sorti le deuxième album si c’est la voix de la miss qui n’arrive pas à tenir le concert entier. Pour l’instant on en est pas là, court ou pas, c’était un putain de concert rock’n’roll, et j’ai hâte que The Pretty Reckless refasse un petit détour par notre capitale ! »
http://www.photosconcerts.com/the-pretty-reckless-paris-trianon-2011-06-08-5150
http://www.photosconcerts.com/bunny-and-cloud-paris-le-trianon-2011-06-08-5149
http://www.photosconcerts.com/bunny-and-cloud-paris-le-trianon-2011-06-08-5149
The Pretty Reckless est un groupe de glam rock créé en 2009, aux États-Unis par Taylor Momsen.
Album
2010 - Light Me Up
EP
2010 - The Pretty Reckless
2010 - Light Me Up
EP
2010 - The Pretty Reckless
Since You’re Gone (Light Me Up - 2010)
Zombie (The Pretty Reckless EP - 2010)
Light Me Up (Light Me Up - 2010)
Miss Nothing (Light Me Up - 2010)
Just Tonight (Light Me Up - 2010)
Supersonic (Oasis Cover)>
> Time Is Running Out (Muse Cover)
Goin’ Down (Light Me Up - 2010)
My Medicine (Light Me Up - 2010)
Make Me Wanna Die (Light Me Up - 2010)
Factory Girl (Light Me Up - 2010)
Encore
Nothing Left To Lose (Light Me Up - 2010)
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