THE RAVEONETTES ~ La Machine Du Moulin Rouge . Paris.

mardi 7 juin 2011

THE RAVEONETTES ~ La Machine Du Moulin Rouge . Paris.

Première Partie: GIANA FACTORY

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« The Raveonettes se fait rare à Paris, pour ma part ce sera la troisième fois en l’espace de 9 que je le vois et j’ai seulement dû manquer leur dernier concert à la Flèche d’or. Oserais je dire que je n’apprécie pas leur dernier album ? C’est vrai que je suis un des rare à le dire et le penser même si à force d’écoutes répétées mon jugement a changé, je suis passé de « mauvais album » à « album moyen ». Bon tout cela ne veux pas dire grand-chose bien sûr. Mais pour moi les Raveonettes ont surtout été les auteurs d’un album fantastique, leur premier d’ailleurs, du nom de Whip It On et à cette époque, bien avant que le groupe ne commence à avoir une petite notoriété, j’étais devenu accroc à leur musique... cet album je l’ai passé en boucle et aujourd’hui 9 ans après je continue à l’écouter avec délectation. La suite sera en dents de scie avec des oeuvres abordant une musique plus sixties et nostalgique pour finir avec Raven In The Grave leur dernier opus aux parfums de Cure. En tout cas hors de question de les manquer même si le concert a lieu dans une salle que j’avoue ne pas aimer pour diverses raisons, la principale étant la scène beaucoup trop haute et le manque d’ambiance caractérisant les concerts qui y ont lieu.

Pas mal de monde ce soir même si le concert n’affiche pas sold out, j’opte après pas mal d’hésitations pour le premier rang coté droit. En guise de première partie, une curiosité avec Giana Factory un trio exclusivement féminin venant lui aussi du Danemark avec en son sein Loui Foo la sœur de Sharin. Sur scène le trio est aligné en rang d’oignons, des claviers, une batterie électronique et une des jeune femme à la guitare. Musicalement cela me fait beaucoup penser à Ladytron mais avec des compositions légèrement moins bonnes et pas vraiment de morceaux qui sortent du lot, même si l’on retiendra tout de même Rainbow Girl. La jeune femme blonde aux claviers qui se trouve en face de moi joue aussi de la basse. En conclusion, après ce Set de 38mn, c’est un groupe sympa à qui il manque des chansons fortes pour percer un peu plus. A suivre donc.

Il y a au moins une chose qui me plait ce soir avant d’avoir écouté la moindre note de musique c’est tout simplement le retour de Sharin Foo à la basse. J’avoue que je n’aimais pas quand elle et Sun étaient à la guitare. Ce soir The Raveonettes sont quatre sur scène, outre Sharin et Sune ont trouve un batteur et un guitariste qui par moment fera aussi office de second batteur. Sharin est toujours aussi ravissante, elle parait grande vue de la fosse mais je sais pour l’avoir croisé à la Maroquinerie qu’en fait c’est une jeune femme petite et frêle. Elle arbore une coupe de cheveu au carré d’un plus bel effet quand à Sune c’est toujours l’élément mystérieux du groupe, un look d’éternel adolescent, peu bavard sur scène Sharin se chargeant généralement des remerciements. En arrière plan on retrouve les deux amplis Fender marqués avec sur chacun d’entre eux marqué Rave – On. Le concert débute, à l’instar du dernier disque, par Recharge & Revolt un hommage appuyé au Cure avec une petite dose de My Bloody. Pas vraiment mon truc ce morceau et d’ailleurs c’est toute la première partie du concert que je subie plutôt que de l’apprécier. Je suis pas dedans tout simplement. Un mot sur le son car c’est important pour moi, eh bien on dira simplement bon mais évidemment pas assez fort. Il faut que j’attends Dead Sound pour commencer à entrer dans la partie, Sharin est particulièrement en forme ce soir avec ses belles joues un peu potelées signe d’une maternité encore récente, beaucoup de sourires et un plaisir manifeste à être la ce soir. Puis avec Love In A Trashcan on atteindra un des deux meilleurs moments du concert, la version est meilleure que celle en studio, j’aime ! Du coté des photos c’est un peu le fiasco, scène trop haute, éclairages dans les yeux, beaucoup de mal à viser Sune Wagneret et je ne parle même pas du batteur et du second guitariste. Sune a toujours ce visage poupin assez étrange, c’est le petit frère de William Reid en moins bouffi. Le personnage est assez étrange. Le concert a pris une bonne vitesse de croisière sans jamais hélas passer le surmultiplié. On passe par de bons moments avec une bonne version de Lust, un petit moins bien avec le fantastique Ignite qui aurait mérité quelques dizaines de décibels supplémentaires car c’est tout simplement à mon humble avis le meilleur morceau de Raven In The Grave avec la combinaison des voix et des guitares, et surtout son aspect mélodique avec cette petite touche de nostalgie qui me touche profondément. Malheureusement la déception va venir des deux seuls extraits de Whip It On avec tout d’abord My Tornado, pas le meilleur morceau du mini LP et surtout une interprétation décevante de Attack Of The Ghost Riders. Les défauts de la version proposée ce soir ? Moins rapide que l’originale tout d’abord et puis surtout on ne retrouve pas le mur de son et l’agressivité de la version en studio. Et malheureusement pas de Veronica Fever ni de Cops On Your Tails la tuerie absolue de Whip It On. On se rattrape tout de même avec le second temps fort du concert, Heart Of Stone qui sera joué en fin de set.

1 seul et unique rappel pour conclure la prestation du groupe avec un excellent final (Aly, Walk With Me) ou l’on verra Sharin se prosterner devant son ampli pour un final bruitiste et sonique.

Le groupe quitte la scène sur cet ultime morceau après seulement 1h11 de concert et je récupère avec de la chance la Setlist de Sharin. Avouons le je suis dubitatif. D’un coté j’ai trouvé leur performance meilleure qu’a la Maroquinerie il y a quelques années, d’un autre coté je me sent toujours frustré car le coté Jésus & Mary Chain version Psychocandy donc Whip It On et de plus en plus délaissé et semble presque être une erreur de parcourt pour le groupe alors qu’a mon avis ce fut leur grande période. Et puis je suis assez sceptique sur ce coté dark et assez lent qui lorgne du coté de The Cure, le coté sixties lui aussi semble être de plus en plus abandonné. Mais j’ai beaucoup d’affection pour ce groupe car ce sont des autodidactes (Sharin Foo est en plus tour manager du groupe), ils ne sont pas formatés et quoiqu’ils fassent je les suivrait toujours. En espérant tout de même ne pas avoir à attendre 3 ans avant de les revoir. »

photos de gilles b.

The Raveonettes sont un duo danois de pop/rock du début des années 2000. Ils associent à des mélodies sucrées inspirées de la pop américaine du début des années 1960 des guitares au son noir distordu, saturé de feedback. Ils allient ainsi les influences de Phil Spector et de The Jesus and Mary Chain.

(http://www.myspace.com/theraveonettes)

(http://www.theraveonettes.com/#/)

(http://www.facebook.com/theraveonettes?v=box_3)

• 04 aout 2002 : Whip It On (Columbia Records)
• 25 aout 2003 : Chain Gang Of Love (Sony Records)

    •    13 septembre 2005 : Pretty In Black (Columbia Records)
    •    12 novembre 2007 : Lust Lust Lust (Fierce Panda/Vice)
    •    6 octobre 2009 : In And Out Of Control (Fierce Panda/Vice)

• 4 avril 2011 : Raven In The Grave (Fierce Panda/Vice)
• 20 mai 2011 : Whip It On (Columbia Records) Réédition