Opening : DAMIEN JURADO + WILLY MASON
« Est-ce la malédiction des salles de concert parisiennes ? Cette soirée s’est encore passé dans une chaleur étouffante, avec en guise d’objet rafraîchissant un antique ventilateur ultra vintage suspendu dans les hauteurs de la salle du Café de la Danse. Même les artistes, rompus aux exigences des concerts, s’en sont rendu compte ce soir, Mark Lanegan esquissant un sourire au bout d’un morceau et se tournant vers Isobel en prononçant un seul mot : « Hot ».
Mais revenons un peu en arrière, ce sont mes retrouvailles avec le Café de la Danse, je n’y suis plus retourné depuis un bon bout de temps et cette salle m’inspire toujours quelque réflexion : "Hate & Love". Ouais j’ai du mal à donner un avis précis sur ce lieu. Les conditions peuvent y être très bonnes (Noah& The Wales ou encore Kittie, Daisy & Lewis) comme assez désastreuses (The Mabuses). Mais ce soir les conditions seront bonnes. Le concert étant sold out depuis deux ou trois semaines, cela obligera les gens à se mettre debout dans la petite fosse de la salle sans se retrouver assailli par des « Assis Assis !!! ». 18H je suis devant la salle, presque trop tôt évidemment car il n’y a guère que deux ou trois personnes présentes mais à partir de 18h30, une petite file d’attente va se former. Dès l’ouverture des portes aux alentours de 19h avec Michael on se dirige au premier rang coté gauche, coté Isobel. Les gradins sont vite pleins ainsi que r les escaliers d’accès.
Le premier artiste à venir sur scène s’appelle Willy Mason. Il arrive avec sa seule guitare acoustique. Avouons le j’ai des craintes pendant quelques instants et puis au fil des chansons on se prend à apprécier gentiment les efforts de l’artiste. Son style est un mélange de blues et de musique folk traditionnelle, la voix est belle et l’impression d’ennui est évanouie. 31 minutes de concert, juste ce qu’il faut pour que cela ne tourne pas en rond.
Mais ce soir il y a deux premières parties à l’affiche et il faut bien l’avouer l'inquiétude me gagne. Un homme s’affaire seul sur scène. Au début j’ai cru qu’il s’agissait d’un roadie, mais non, en fait c’est Damien Jurado qui seulement 10 minutes après la fin du set de Willy Mason s’installe sur un tabouret, l’air bourru. Je lui trouve une sorte de ressemblance avec Ron Pearlman l’acteur américain c’est vous dire. Et j’ai peur en le voyant très très lentement arracher des accords timides à sa guitare. Et d’un coup la voix s’élève et la, je me dis que tout compte fait cette artiste n’est pas ordinaire et sort du lot des habituels songwriters névrosés et introvertis. Car une des caractéristiques de Damien, c’est qu’il semble être, quand il ne chante pas, un personnage malicieux et drôle qui nous raconte des anecdotes entre chaque morceau. Mais ce que je retiens d’abord c’est la voix incroyable de Damien Jurado que je vais qualifier de Cat Power au masculin. Légèrement écorchée et étonnamment haut perchée, elle vous donne presque des frissons et vous scotche sur place. Alors attention, la musique de Jurado est véritablement dépressive, c’est ainsi que je la ressens dès le premier morceau (c’est la musique d’ambiance qu’il passe chez France Telecom me souffle Michael). Mais dieu que cette voix est séduisante et surtout prenante, tiens par moment on croirait aussi reconnaître un peu de Neil Young. A l’issu du troisième morceau, Damien nous annonce, pince sans rire, que maintenant c’est fini les chansons joyeuses et qu’il va commencer les Sad Songs. Rires dans la salle. Sad Songs peut être mais toujours avec cette voix magnifique. Un peu plus tard ce sera une chanson dont le thème est les serial killers. Toujours pince sans rire et entre deux chansons belles et tristes il nous confiera aimer Paris et que sa femme conduisant dans la capitale avait comparé cet exercice à une sorte de vidéo game. Final surprenant, il quitte sa guitare, se lève et continue en tapant des mains suivi en cela par toute la salle puis un dernier salut et il s’éclipse après 40 minutes de concert . Très belle surprise que ce chanteur assez anachronique qui manifestement avait les faveurs du public avant d’entrer sur scène.
Il est maintenant à peine plus de 21h lorsque des musiciens entrent sur scène, c’est la backing band d’Isobel Campbell puis c’est au tour des deux têtes d’affiche d’investir la scène. Isobel est ravissante ce soir dans sa jolie robe, ses cheveux blonds sont de plus en plus longs. Quand à Mark Lanegan il semble de plus en plus ténébreux, ses cheveux ont poussé mais il impose toujours une sorte de respect mêlé d’admiration. Une bonne partie du public est d’ailleurs venu pour lui . Le duo fonctionne toujours aussi bien, la voix de Mark est toujours aussi grave et si particulière. A sa disposition un petit chevalet, où sont inscrites les paroles des chansons. D’ailleurs pour la première (We Die And See Beauty Reigh) il ne quittera pas des yeux la feuille. Si le set débute assez froidement et sans un mot de la part des deux principaux protagonistes, cela va vite évoluer. Les regards échangés entre eux en disent long. C’est d’abord le respect puis une certaine forme d’amitié sans doute qui réunit ces deux êtres qu' au premier abord rien ne devrait rapprocher. Fin du premier morceau. Mark se tourne vers Isobel et lui dit simplement avec un petit sourire « Hot ! ». Et c’est vrai qu’il fait horriblement chaud ce soir ! Isobel parle de douche... une personne répond dans la salle « ok pour une douche, tous ensemble ». Ce concert va être à mon point de vue le meilleur des trois auquel j’ai assisté. Ce soir le contact avec le public est là. Des rires voire des fous rires de la part d’Isobel et même de Lanegan (oui oui il a “ri”), beaucoup de complicité entre eux mêlée bizarrement à une sorte de timidité, comme deux jeunes amoureux qui n’ont pas encore franchi le pas. Et le set dans tout cela ? Parfait tout simplement. Des moments intimes puis des morceaux plus franchement entraînant comme pour ce bon You Won’t Let Me Down Again un des tous bons morceaux du dernier album ou les deux voix se marient à merveille, étonnant de constater ce coté très américain dans cette chanson, une sorte de blues hanté comme je les aime avec cette touche quelque part cette petite touche presque imperceptible de musique celtique et folklorique.
Cette première partie de concert sera d’ailleurs presque entièrement consacré au dernier album (d’où le petit chevalet à coté de Mark Lanegan). Snake Song est admirable, j’aime moins Come Undone mais plus tard dans le concert je vais adorer la version de Time Of The Season avec son coté mélancolique et surtout cela m’a fait rappeler le célèbre couple Nancy Sinatra/Lee Hazlewood. Voila pour l’essentiel ou plutôt le meilleur des titres provenant de Hawk. A peine le premier tiers du concert fini Mark Lanegan s’éclipse. A sa place Willy Mason viendra interpréter deux chansons avec Isobel. Puis ce seront deux nouvelles chansons avec la seule Isobel avant que Mark refasse son apparition sous les acclamations du public. Le reste de la set list se partage entre les deux premiers albums. Je retiendrai un beau Back Burner toujours aussi intense et captivant servi une fois de plus à merveille par la voix chamanique de Mark Lanegan et les incantations en arrière plan d’Isobel Campbell, un très beau Saturday’s Come (je ne sais plus si c’est la ou Isobel a eu des problèmes de voix, elle s’en est excusée avec malice d’ailleurs. Présentation des musiciens par Isobel, je ne me rappelle pas qu’elle l’ai fait la dernière fois. Ecosse, Danemark et Usa trois nationalités réunies ce soir. Pour l’anecdote j’ai trouvé qu’Isobel Campbell aura peu joué de violoncelle ce soir, moins qu’a l’habitude il me semble. Dans la foule un cri fuse « Isobel Marie me !! »... et la réponse vient instantanément… du coté de Mark : « I would ! ». Vraiment une soirée différente des précédentes avec cette bonne humeur perceptible non seulement dans le public mais plus encore sur scène. La première partie du concert se termine sur le très entraînant Get Behind Me avant que tout le groupe se retire pour revenir à peine 1 minute plus tard pour un superbe rappel enchaînant Revolver puis le splendide Do You Wanna Walk With Me ? avec Ramblin Man, le tout conclu par une ultime chanson, Wedding Dress.
Voilà c’était un concert plein qui, aura duré 1h36 exactement, certainement le meilleur donné par le couple jusqu'à présent, on a senti ce soir une chaleur et une complicité que je n’avais pas ressenti dans le passé. Je fais l’impasse sur le merchandising, pas vraiment de nouveautés de ce coté la et je quitte la salle aux alentours de 22h50. Un dernier mot : Mark Lanegan est vraiment impressionnant ! »
Mais revenons un peu en arrière, ce sont mes retrouvailles avec le Café de la Danse, je n’y suis plus retourné depuis un bon bout de temps et cette salle m’inspire toujours quelque réflexion : "Hate & Love". Ouais j’ai du mal à donner un avis précis sur ce lieu. Les conditions peuvent y être très bonnes (Noah& The Wales ou encore Kittie, Daisy & Lewis) comme assez désastreuses (The Mabuses). Mais ce soir les conditions seront bonnes. Le concert étant sold out depuis deux ou trois semaines, cela obligera les gens à se mettre debout dans la petite fosse de la salle sans se retrouver assailli par des « Assis Assis !!! ». 18H je suis devant la salle, presque trop tôt évidemment car il n’y a guère que deux ou trois personnes présentes mais à partir de 18h30, une petite file d’attente va se former. Dès l’ouverture des portes aux alentours de 19h avec Michael on se dirige au premier rang coté gauche, coté Isobel. Les gradins sont vite pleins ainsi que r les escaliers d’accès.
Le premier artiste à venir sur scène s’appelle Willy Mason. Il arrive avec sa seule guitare acoustique. Avouons le j’ai des craintes pendant quelques instants et puis au fil des chansons on se prend à apprécier gentiment les efforts de l’artiste. Son style est un mélange de blues et de musique folk traditionnelle, la voix est belle et l’impression d’ennui est évanouie. 31 minutes de concert, juste ce qu’il faut pour que cela ne tourne pas en rond.
Mais ce soir il y a deux premières parties à l’affiche et il faut bien l’avouer l'inquiétude me gagne. Un homme s’affaire seul sur scène. Au début j’ai cru qu’il s’agissait d’un roadie, mais non, en fait c’est Damien Jurado qui seulement 10 minutes après la fin du set de Willy Mason s’installe sur un tabouret, l’air bourru. Je lui trouve une sorte de ressemblance avec Ron Pearlman l’acteur américain c’est vous dire. Et j’ai peur en le voyant très très lentement arracher des accords timides à sa guitare. Et d’un coup la voix s’élève et la, je me dis que tout compte fait cette artiste n’est pas ordinaire et sort du lot des habituels songwriters névrosés et introvertis. Car une des caractéristiques de Damien, c’est qu’il semble être, quand il ne chante pas, un personnage malicieux et drôle qui nous raconte des anecdotes entre chaque morceau. Mais ce que je retiens d’abord c’est la voix incroyable de Damien Jurado que je vais qualifier de Cat Power au masculin. Légèrement écorchée et étonnamment haut perchée, elle vous donne presque des frissons et vous scotche sur place. Alors attention, la musique de Jurado est véritablement dépressive, c’est ainsi que je la ressens dès le premier morceau (c’est la musique d’ambiance qu’il passe chez France Telecom me souffle Michael). Mais dieu que cette voix est séduisante et surtout prenante, tiens par moment on croirait aussi reconnaître un peu de Neil Young. A l’issu du troisième morceau, Damien nous annonce, pince sans rire, que maintenant c’est fini les chansons joyeuses et qu’il va commencer les Sad Songs. Rires dans la salle. Sad Songs peut être mais toujours avec cette voix magnifique. Un peu plus tard ce sera une chanson dont le thème est les serial killers. Toujours pince sans rire et entre deux chansons belles et tristes il nous confiera aimer Paris et que sa femme conduisant dans la capitale avait comparé cet exercice à une sorte de vidéo game. Final surprenant, il quitte sa guitare, se lève et continue en tapant des mains suivi en cela par toute la salle puis un dernier salut et il s’éclipse après 40 minutes de concert . Très belle surprise que ce chanteur assez anachronique qui manifestement avait les faveurs du public avant d’entrer sur scène.
Il est maintenant à peine plus de 21h lorsque des musiciens entrent sur scène, c’est la backing band d’Isobel Campbell puis c’est au tour des deux têtes d’affiche d’investir la scène. Isobel est ravissante ce soir dans sa jolie robe, ses cheveux blonds sont de plus en plus longs. Quand à Mark Lanegan il semble de plus en plus ténébreux, ses cheveux ont poussé mais il impose toujours une sorte de respect mêlé d’admiration. Une bonne partie du public est d’ailleurs venu pour lui . Le duo fonctionne toujours aussi bien, la voix de Mark est toujours aussi grave et si particulière. A sa disposition un petit chevalet, où sont inscrites les paroles des chansons. D’ailleurs pour la première (We Die And See Beauty Reigh) il ne quittera pas des yeux la feuille. Si le set débute assez froidement et sans un mot de la part des deux principaux protagonistes, cela va vite évoluer. Les regards échangés entre eux en disent long. C’est d’abord le respect puis une certaine forme d’amitié sans doute qui réunit ces deux êtres qu' au premier abord rien ne devrait rapprocher. Fin du premier morceau. Mark se tourne vers Isobel et lui dit simplement avec un petit sourire « Hot ! ». Et c’est vrai qu’il fait horriblement chaud ce soir ! Isobel parle de douche... une personne répond dans la salle « ok pour une douche, tous ensemble ». Ce concert va être à mon point de vue le meilleur des trois auquel j’ai assisté. Ce soir le contact avec le public est là. Des rires voire des fous rires de la part d’Isobel et même de Lanegan (oui oui il a “ri”), beaucoup de complicité entre eux mêlée bizarrement à une sorte de timidité, comme deux jeunes amoureux qui n’ont pas encore franchi le pas. Et le set dans tout cela ? Parfait tout simplement. Des moments intimes puis des morceaux plus franchement entraînant comme pour ce bon You Won’t Let Me Down Again un des tous bons morceaux du dernier album ou les deux voix se marient à merveille, étonnant de constater ce coté très américain dans cette chanson, une sorte de blues hanté comme je les aime avec cette touche quelque part cette petite touche presque imperceptible de musique celtique et folklorique.
Cette première partie de concert sera d’ailleurs presque entièrement consacré au dernier album (d’où le petit chevalet à coté de Mark Lanegan). Snake Song est admirable, j’aime moins Come Undone mais plus tard dans le concert je vais adorer la version de Time Of The Season avec son coté mélancolique et surtout cela m’a fait rappeler le célèbre couple Nancy Sinatra/Lee Hazlewood. Voila pour l’essentiel ou plutôt le meilleur des titres provenant de Hawk. A peine le premier tiers du concert fini Mark Lanegan s’éclipse. A sa place Willy Mason viendra interpréter deux chansons avec Isobel. Puis ce seront deux nouvelles chansons avec la seule Isobel avant que Mark refasse son apparition sous les acclamations du public. Le reste de la set list se partage entre les deux premiers albums. Je retiendrai un beau Back Burner toujours aussi intense et captivant servi une fois de plus à merveille par la voix chamanique de Mark Lanegan et les incantations en arrière plan d’Isobel Campbell, un très beau Saturday’s Come (je ne sais plus si c’est la ou Isobel a eu des problèmes de voix, elle s’en est excusée avec malice d’ailleurs. Présentation des musiciens par Isobel, je ne me rappelle pas qu’elle l’ai fait la dernière fois. Ecosse, Danemark et Usa trois nationalités réunies ce soir. Pour l’anecdote j’ai trouvé qu’Isobel Campbell aura peu joué de violoncelle ce soir, moins qu’a l’habitude il me semble. Dans la foule un cri fuse « Isobel Marie me !! »... et la réponse vient instantanément… du coté de Mark : « I would ! ». Vraiment une soirée différente des précédentes avec cette bonne humeur perceptible non seulement dans le public mais plus encore sur scène. La première partie du concert se termine sur le très entraînant Get Behind Me avant que tout le groupe se retire pour revenir à peine 1 minute plus tard pour un superbe rappel enchaînant Revolver puis le splendide Do You Wanna Walk With Me ? avec Ramblin Man, le tout conclu par une ultime chanson, Wedding Dress.
Voilà c’était un concert plein qui, aura duré 1h36 exactement, certainement le meilleur donné par le couple jusqu'à présent, on a senti ce soir une chaleur et une complicité que je n’avais pas ressenti dans le passé. Je fais l’impasse sur le merchandising, pas vraiment de nouveautés de ce coté la et je quitte la salle aux alentours de 22h50. Un dernier mot : Mark Lanegan est vraiment impressionnant ! »
Ce duo improbable [dans la veine de Sinatra/Hazelwood] réunit Isobel Campbell, ancienne chanteuse des Belle & Sebastian jusqu´à 2002, violoncelliste et compositrice Écossaise, à la voix angélique et l’ex rockeur tenébreux Mark Lanegan à la voix rauque de Screaming Trees, Queen of the Stone Age et Gutter Twins. Pouvait-on rêver plus belle union ?
(http://www.myspace.com/isobelcampbell)
(http://www.myspace.com/marklanegan)
(http://www.myspace.com/isobelcampbell)
(http://www.myspace.com/marklanegan)
• Ballad of the Broken Seas (2006)
• Sunday at Devil Dirt (2008)
• Hawk (2010)
• Sunday at Devil Dirt (2008)
• Hawk (2010)
Isobel Campbell : Vocall, Cell
Mark Lanegan : Vocal
+ Band
La Setlist du Concert
ISOBEL CAMPBELL & MARK LANEGAN
We Die And See Beauty Reign (Hawk - 2010)
You Won't Let Me Down Again (Hawk - 2010)
Come Undone (Hawk - 2010)
Snake Song (Hawk - 2010) (Townes Van Zandt Cover)
Who Built The Road (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Free To Walk (The Jeffrey Lee Pierce Sessions Project - 2010)
Ballad Of The Broken Seas (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
The Circus Is Leaving Town (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
No Place To Fall (Hawk - 2010) (with Willy Mason) (Townes Van Zandt Cover)
Cool Water (Hawk - 2010) (with Willy Mason)
Say Goodbye (with Willy Mason)
To Hell And Back Again (Hawk - 2010)
Saturday's Gone (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Back Burner (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Time Of The Season (Hawk - 2010)
Honey Child What Can I Do? (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Salvation (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Come On Over (Turn Me On) (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Get Behind Me (Hawk - 2010)
Encore
You Won't Let Me Down Again (Hawk - 2010)
Come Undone (Hawk - 2010)
Snake Song (Hawk - 2010) (Townes Van Zandt Cover)
Who Built The Road (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Free To Walk (The Jeffrey Lee Pierce Sessions Project - 2010)
Ballad Of The Broken Seas (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
The Circus Is Leaving Town (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
No Place To Fall (Hawk - 2010) (with Willy Mason) (Townes Van Zandt Cover)
Cool Water (Hawk - 2010) (with Willy Mason)
Say Goodbye (with Willy Mason)
To Hell And Back Again (Hawk - 2010)
Saturday's Gone (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Back Burner (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Time Of The Season (Hawk - 2010)
Honey Child What Can I Do? (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Salvation (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Come On Over (Turn Me On) (Sunday At Devil Dirt - 2008)
Get Behind Me (Hawk - 2010)
Encore
Revolver (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
(Do You Wanna) Come Walk With Me? (Ballad Of The Broken Seas - 2006)
Ramblin' Man (Ballad Of The Broken Seas - 2006) (Hank Williams Cover)
Wedding Dress (Bubblegum - 2004) (Mark Lanegan solo)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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