Opening : FUCKED UP
Ce qu’en a pensé Gilles B. :
19H30, il y a de l’animation dans l’air et nous sommes assez excités mais aussi un peu anxieux car nous ne connaissons pas du tout l’accès à cette salle. Premier contrôle et je réussi à gratter quelques places. Puis c’est la course dans les escaliers avec des marches que l’on dévale trois par trois, je double Eric puis nous voilà au fond de l’immense fosse. Pendant le sprint final, Eric me redouble avant que nous arrivions enfin hors d’haleine (pour moi) pile poil au premier rang cette fois côté droit. Ouf première mission accomplie. Yannick arrive juste après et nous gardons des places pour Solange et JP. Reste à attendre maintenant le début des hostilités. Un coup d’œil sur la salle, beaucoup plus grande qu’à Madrid mais aussi plus impersonnelle. Un grand rideau coupe la salle aux deux tiers de sa longueur ce qui veut dire que le concert n’est pas sold out ce soir, il faut dire que la capacité de la salle doit avoisiner les 17000 places.
La prestation de Fucked Up sera pratiquement identique à celle de Madrid si ce n’est que le groupe ne va jouer que 32 minutes. Comme pour Madrid, le public Barcelonais est indulgent et bon : il acclame les Canadiens comme il se doit. Le chanteur est, cette fois, vêtu d’un short de basket et nous refait son intro à la Roger Daltrey sauf qu’il fait tournoyer son micro au ralenti et que cela fait un peu ridicule. Au bout du second morceau il est déjà sur les crash barrières et Yannick aura presque le privilège de se le coltiner quand il passera par-dessus les barrières. Mais ce soir le chanteur du groupe va nous offrir un petit spectacle inédit en s’enfonçant deux gobelets en plastique sur le front le faisant ainsi passer pour un clone de Ron Pearlman dans Hellboy. Une nouvelle fois le groupe s’attire un bon succès d’estime auprès du public espagnol.
L’intro, de The Suburbs part II, s’élève dans la salle alors que les lumières s’éteignent, notre jubilation est toujours aussi intense surtout que cette fois nous découvrons, j’allais presque dire pour la première fois, Arcade Fire vu du côté droit ce que nous n’avions jamais fait auparavant hormis Rock En Seine mais sans les mêmes conditions. Instantanément la bonne surprise : le son est cette fois parfait. La set list de ce soir sera en tout point identique à celle de Madrid avec toutefois une différence notoire, certains morceaux ne seront pas joué dans le même ordre d’ou une sensation de redécouverte. Régine est cette fois vêtue d’une jolie robe dont les motifs m’ont fait penser aux boules de Noël que l’on accrochait au sapin lorsque j’étais petit, bref elle est toujours aussi ravissante et ingénue. Ce soir notre centre d’intérêt principal se trouve devant nous en la personne de Sarah Neufeld, ce petit bout de femme plutôt jolie qui dès qu’elle met les pieds sur scène se transforme soudain en une violoniste complètement engagée dans son concert avec surtout la particularité de chanter sans cesse toutes les paroles des chansons même lorsqu’elle n’est pas devant son micro : impressionnant ! Et puis j’ai pour la première fois, je dois bien l’avouer, entendu clairement les nuances apportées non seulement par les violons de Sarah et de Marika la seconde violoniste présente seulement en live mais aussi les chœurs des deux jeunes femmes mêlés à ceux de Richard Perry d’où l’impression de redécouvrir certains morceaux dans leurs subtilités. Moi j’ai toujours eu un petit faible pour elle et je trouve qu’elle a une vraie personnalité sur scène.
Que dire de ce début de concert si ce n’est qu’une fois de plus on retrouve un groupe en pleine possession de ses moyens, c’est net et tranchant et les temps morts n’existent pas. La salle, comme pour Madrid, est debout depuis le premier morceau et comme il y a deux jours, la faiblesse du concert apparait lors de l’exécution de Modern Man, version une fois de plus pâlotte et manquant d’énergie... je ne sais pas trop, peut-être que ce morceau doit être dégusté bien assis dans un fauteuil et les yeux fermés mais en live le courant ne passe pas et l’atmosphère retombe. Pas longtemps d’ailleurs car cette fois nous allons avoir droit à une version de Rococo pas piqué des hannetons. L’union entre le public et le groupe est palpable, toute la salle reprend en chœur les Rococo Rococo. Comme à son habitude Win vient au devant de la scène : un pied sur un retour, voire un pied sur la crash barrière pour inciter le public à donner de la voix. Avec The Suburbs la pression descend d’un cran mais l’émotion elle est diablement présente. Mon dieu que ce morceau est beau ! Et puis l’écran géant s’illumine avec les multiples tuyaux d’un orgue géant, c’est le moment d’écouter Intervention et à ma grande surprise nous aurons droit ce soir à une version supérieure à celles entendues cette année en live ; l’émotion une fois de plus est présente. Une chose que je n’avais jusque là pas vraiment remarqué c’est le rôle prépondérant de Richard Perry le rouquin, qui ce soir vêtu d’une combinaison blanche m’a bluffé par les parties de guitares qu’il a effectué et je me suis aperçu qu’il était un des artisans importants du son d’Arcade Fire.
Petit speech de Win Butler entre deux morceaux pour annoncer qu’un euro par place vendue est directement donné à une association qui œuvre au profit d’Haïti et que ce soir ce sont 10000 euros qui ont été ainsi récoltés. Je ne parlerais pas ce soir de la doublée exceptionnelle Power Out/Rebellion car je crois que tous les superlatifs ont été utilisés pour décrire la passion autour de ces deux morceaux, mais je signalerais simplement que notre fou furieux Will Butler va courir un peu partout sur scène avant d’aller haranguer la foule dans les gradins sur le côté droit de la scène. En plus, une autre belle surprise ce soir la version de Month Of May carrément en mode supersonique, avant l’album The Suburbs on n’aurait jamais cru Arcade Fire capable d’aller dans ce registre musical. Au final c’est une réussite complète car la version proposée ce soir dynamite complètement la salle. Grandiose !
Comme d’habitude le final traditionnel, dont on ne se lasse pas, ce soir c’est Keep The Car Running qui précède un fantastique Wake Up auquel on ne s'accoutume point. Les héros sont heureux sur scène et cela se voit lors des derniers saluts au public. J’essaie de joindre Richard Perry qui enfin détourne la tête, me voit et essaie de me tendre la set list : hélas l’espace entre la scène et la crash barrière est trop important, et la feuille qu’il me lance, malheureusement atterrit loin sur ma gauche. Heureusement, quelques secondes plus tard, une autre set list est envoyée de la scène par un roadie, je suppose, et cette fois je ne laisse pas passer l’occasion : elle est pour moi ! Un coup d’œil à ma montre, 1h33 de concert. La durée est identique à celui donné hier soir à Madrid mais cette fois nous n’avons pas ce sentiment de frustration causé par le son. Ce soir le concert était tout simplement proche de la perfection.Il nous reste plus qu’à rejoindre notre hôtel, plus facile à dire qu’à faire car la station de métro se trouve à un bon quart d’heure à pieds et les taxis semblent pratiquement inexistants à proximité du Palau Sant Jordi. On y arrive finalement pour prendre ce qui semble être le dernier métro qui nous dépose à une dizaine de minutes de notre hôtel. Pour fêter dignement cette fin de soirée, nous décidons d’aller boire un dernier verre au bar de l’Ibis où nous allons séjourner pendant 3 trois jours. On revit le concert, une dernière fois avant de se séparer car Eric et Yannick rentrent demain matin sur Madrid, et Solange reprend l’avion en direction du nord de la France. Pour nous : moi et JP, l’aventure continue et avant les concerts de Marseille et Lyon ce seront deux journées de vacances consacrées à la capitale de la Catalogne.»
photos de gilles b
Arcade Fire (également appelé The Arcade Fire) est une formation de rock indépendant originaire de Montréal, Québec, Canada, en 2000, jouant un rock émotionnel et inclassable. Il s'est développé autour du couple formé de Win Butler et Régine Chassagne . Cependant ils ne connaissent le succès qu'avec Funeral, qui paraît en 2004. Le groupe fait usage d'un large éventail d'instruments de musique — surtout de la guitare, de la batterie et de la guitare basse — mais aussi du piano, de l'alto, du violoncelle, du xylophone, de l'accordéon et de la harpe. La plupart des musiciens jouent de plusieurs instruments: sur scène, on peut ainsi voir Régine Chassagne passer de l'accordéon à la batterie ou Win Butler de la guitare à l'orgue.
(http://www.myspace.com/arcadefireofficial)
• 2004 : Funeral
• 2007 : Neon Bible
• 2010 : The Suburbs
• 2007 : Neon Bible
• 2010 : The Suburbs
Win Butler : Chant, Guitare, Piano, Basse.
Regine Chassagne : Chant, Accordeon, Batterie, Xylophone, Percussions, Clavier.
Will Butler : Clavier, Percussions, Xylophone.
Richard Parry : Clavier, Piano, Accordeon, Xylophone, Percussions, Basse.
Timothy Kingsbury : Basse, Guitare.
Sarah Neufeld : Violon.
Jeremy Gara : Batterie, Guitare.
La Setlist du Concert
ARCADE FIRE
ARCADE FIRE
01. Ready To Start (The Suburbs - 2010)
02. Neighborhood #2 (Laïka) (Funeral - 2004)
03. No Cars Go (Neon Bible - 2007)
04. Haiti (Funeral - 2004)
05. Sprawl II (Mountains Beyond Mountains) (The Suburbs - 2010)
06. Modern Man (The Suburbs - 2010)
07. Rococo (The Suburbs - 2010)
08. The Suburns (The Suburbs - 2010)
09. The Suburns (Continued)(The Suburbs - 2010)
10. Crown of Love (Funeral - 2004)
11. Intervention (Neon Bible - 2007)
12. We Used To Wait (The Suburbs - 2010)
13. Neighborhood #3 (Power Out) (Funeral - 2004)
14. Rebellion (Lies) (Funeral - 2004)
15. Month Of May (The Suburbs - 2010)
16. Neighborhood # 1 (Tunnels) (Funeral - 2004)
Encore
17. Keep The Car Running (Neon Bible - 2007)
18. Wake Up (Funeral - 2004)
La durée du concert : 1h33
